pnl à koko London,
Jeudi 15 Novembre 2018
Lil Bonhomme / 16 Novembre 2018
Photo: Facebook PNL
Des joggings, de la weed et des drapeaux algériens. Voilà à quoi ressemble un concert de PNL.
Avant que les sensations franco-algériennes débarquent sur scène, Flohio a réussi à mettre une bonne ambiance dans cette salle remplie de jeunes français qui fumaient et qui avaient sorti leur plus beau jogging pour l'occasion, ainsi que des lunettes teintées, les cheveux bien plaqués, bref. De fausses imitations de leurs idoles.
Ah oui, les idoles. J'avais presque oublié que j'étais à un concert de PNL tellement l'attente était longue. Et visiblement je n'étais pas la seule car les frères Ademo et NOS sont montés sur scène après avoir été hués et sifflés de tous les coins. Ce qui n'est pas surprenant vu qu'ils ont fait patienter leur 'mif' trois heures et demie. Et tout ça pour ving-huit minutes de concert, très précisément.
Bon aller, je vais mettre tout ça de côté pour raconter quand même le peu d'action qu'il y a eu durant cette courte demie heure.
Lorsque les premières notes de 'J'suis QLF' ont retenti dans KOKO London, la colère et l'impatience ont vite été oubliées. Un vrai moment QLF, qui veut dire Que La Famille et qui s'adresse à tous ceux qui font parti de leur cercle.
''Comment ça va la mif ?" NOS a demandé une fois le premier morceau terminé. Effectivement, il valait mieux poser cette question à ce moment là, plutôt que trois minutes plus tôt. Pour le plus grand plaisir de leurs fans, c'était au tour de 'Naha' de régaler nos oreilles, ce qui provoqua un tonnerre de cris.
En voyant le public s'unir et brandir des drapeaux algériens pendant 'Le Monde ou Rien', ça m'a donné comme une impression que ces deux gars avec leurs lunettes teintées, leurs apparences soignées et leur présence catastrophique sur scène en valaient peut-être la peine après tout.
'Bené' a sûrement été le moment le plus joyeux de la soirée, lorsque les amis du duo les ont rejoint sur scène, joints dans une main, portables dans l'autre et sourires idiots sur tous leurs visages. Ils avaient l'air de bien s'amuser.
Après quelques mots de NOS (Ademo ne parle-t-il jamais ?), 'Jusqu'au dernier gramme' était le prochain morceau sur leur set list. Tandis que la chanson précédente a fait danser et chanter le public, celle-ci n'a fait que ramener l'ambiance plutôt ennuyeuse et pas très passionnante de ce concert.
'DA' a vu toutes les mains se lever en l'air avant que '91's' mette véritablement une ambiance de feu. Par la suite, j'ai vite compris que PNL ne joueraient que 'Onizuka' et 'À L'amoniaque' avant de clôturer leur premier, et très probablement leur dernier concert à Londres.
À 23h pile, les deux rappeurs ont quitté la scène dans les mêmes conditions qu'ils sont arrivés : hués, sifflés et maudits.
C'était probablement le concert le plus court et inintéressant auquel j'ai assisté. Mais voir autant de français chanter ensemble, fumer des joints et porter leurs meilleurs joggings, en valait clairement la peine.